Sylvie Transgenre

Sylvie Transgenre

Ma Première Sortie En Fille

C’était une pensée qui m’obsédait qui me tourmentait !

je vis ma féminité toujours enfermée entre quatre murs .

Je passe mon temps à me poser la question suivante ! je peux le faire ? ou pas ??

Pourtant , je me trouve suffisamment ” réussi “voire jolie en fille mais à chaque fois c’est la peur de l’extérieur qui l’emporte .

Je me cherche et me trouve des prétextes pour ne pas accomplir mon envie !

 

J’ai 17 ans et cela fait 1 an environ que je me trouve capable physiquement d’affronter le monde extérieur en fille…

J’en ai assai d’être en fille uniquement derrière mon ordinateur , ou pour accomplir les corvées suivant la liste établie par les soins de ma mère avant de partir dans le sud avec mon père .

 

Le seul extérieur en fille que je connaisse c’est un coin de la maison totalement cacher à la vue des voisins , une terrasse avec un salon de jardin où il m’arrive de passer des après-midi complètes, m’imaginant recevant des amies dans ma tenue préférée. Je me sens à l’étroit et mal dans ma peau comme prisonnière incapable de franchir le rubicon, pourtant cela fait des mois que je calcule mon évasion .

 

La maison donne sur une rue une fois passé le portail je deviens une inconnue sur un trottoir…

il me faut juste quelques secondes de courage pour passé de l’autre côté, l’autre côté de toutes mes peurs, l’autre côté de mon état-civil, de mon sexe, de mes envies, de ma condition de garçon .

 

Je peux passer à mon rêve d’être une fille au grand jour, et vivre en fille aux regards des autres !

C’était un samedi après-midi il faisait grand beau temps, je n’ai pas réfléchi, je me souviens d’avoir longuement regardé par la fenêtre les passants sur le trottoir et c’est le déclic, comme un rituel je me suis habillé conforme à mon esprit .

 

En temps normal je me livrais à des essayages à ne plus finir, ce jour-là j’étais habillée et maquillée dans un temps-record, je crois que tout simplement le chemin était tracé dans mon esprit et le type de jupe ne pouvait plus rien changer !

 

Le cœur battant je quitte ma chambre je descends les escaliers de la maison et ferme la porte de celle-ci .

Pour le moment je suis à l’abri des regards la fermeture de la maison ne laisse pas voir son intérieur je traverse la cour, quelque mètre à présent je suis devant le portillon j’en tourne la poigner, il est ouvert ,

en tenue de fille .

je vais passer de l’autre côté, je tremble mon adrénaline est à son maximum, mais je ne lâche pas et je passe dans l’inconnu…

 

Précipitamment je jette le trousseau de clefs dans mon sac à main, puis avec rapidité je m’éloigne de la maison, encore quelques mètres et la devanture de celle-ci disparais de ma vue …

La démarche mal assurée j’ai l’impression que tous les yeux sont braqués sur moi, mais le plus terrible c’est le moment ou forcément je croise des gens, je ne peut m’empêcher de regarder ma montre comme pour “meubler ” ensuite l’idée ” subtile” du petit agenda, je le prends en main et je le consulte ” enfin je fais semblant “, car discrètement j’observe si les gens me regardent, j’essaie d’apercevoir peut-être des sourires, voir des moqueries !

 

Je longe les murs je baisse les yeux comme si j’avais des choses à me reprocher, je continue à croiser

des passants, deux, trois, des couples, des groupes, le jeu du petit agenda , de la montre, sont devenu impossibles et stupides .

J’ai l’impression que chaque passant se retourne sur moi, alors quelquefois discrètement je me retourne pour me rassurer, ………..puis non ..! ! ils continuent leurs routes !

 

C’est le bruit des voitures de la rue qui me soutiennent , j’ai l’impression que cela détourne les regards !

Et je me calme, ma peur s’estompe petit à petit je me rend compte que finalement je suis transparente,

moi qui pensais être regardé …..! ! et bien… non ! !

les gens ont leurs propres centres d’intérêt ! ! …et je suis rassurée …! ! ce n’est pas moi ! ! .

 

Alors je me décontracte, bizarrement je ne tremble plus, mes craintes ont laissé place à un immense plaisir, j’ai pris de l’assurance mon petit agenda, a regagné sa place au fond de mon sac à main ! Je me concentre sur moi, sur ma démarche, sur mon attitude je la veux féminine “irréprochable ” ce moment magique c’est le mien je veux être moi, je me redresse, je gagne le milieu du trottoir.......je suis là pour ” être vue” .

 

Je me surprends à devenir un peu provocante, peut-être une revanche que je m’octroie sur ses gens que j’avais jugés à tort, voyeur, au regard inquisiteur, sans aucune tolérance, ses gens qui devaient me conspuer dès que j’oserais me montrer en fille…! !

 

Je marche au hasard des rues , je commence par ne plus voir les gens autour de moi, je ralentis , je regarde mon ombre, ma jupe courte étroite et dessiné au sol cela m’amène le sourire,...........………c’est bien moi ”

je suis en fille ! !......... ….DANS LA RUE ! ! .

 

Submergé par mon plaisir je n’ai plus aucune crainte . Les voitures à l’arrêt d’un feu rouge , je m’amuse à traverser et j’imagine les yeux des chauffeurs posés sur moi .

Les gens me fons plus peur au contraire j’ai besoin d’eux je cherche leur présence et de préférence il me faut des groupes . Je fais du lèche vitrine ! !

 

je flâne ! ! je connais pourtant bien toutes ses rues et bien j’ai l’impression de les découvrir . .Où allé ?.....

je me dis pourquoi ne pas allé aux endroits que je connais bien, je fais le chemin de ma petite école

je vais jusqu’au portail de celle-ci, heureuse j’aime me souvenir .

 

Puis j’entreprends davantage sans mesurer les risques je décide d’aller me promener où l’on me connait bien en garçon ! Je vais à cette terrasse de café où souvent nous nous réunissions avec mes amis,

je ne m'arrête pas, mais je regarde rapidement si le hasard fait que je reconnaisse quelqu'un !

 

Puis sur le chemin du retour j'ai cet homme qui me lancera un rapide et bref sourire, sur l'instant

je suis juste surprise c'est une éventualité à laquelle je n'avais pas pensé, et finalement ce sourire va m'inquiéter plus que me rendre heureuse, ce sourire est-il déclenché par une personne tolérante qui a vu la supercherie ? ou s'adresse-t-il à la fille que je m'efforce de montrer ?

 

Je suis rentré exténuée en fin d’après-midi, je voulais recommencer le lendemain tellement j’étais heureuse, le souci mes parents n’avais pas vraiment d’horaire pour rentré alors le cœur serré je n’ai pas pris le risque de renouveler…

 

j’avais conscience d’avoir ouvert une porte, à présent j’avais fini de vivre ma féminité en me limitent à être enfermée entre quatre murs .

Je savais qu’une fois épuisé ce plaisir nouveau, mon côté fille serait en demande de plaisirs qui m’étaient inconnus .

 

Bien qu’à cette époque je n’aie aucune envie de plaisirs plus audacieux, je savais aussi n’avoir aucune attirance pour les yeux ou les seins des filles, elles n’étaient pour moi que des modèles à suivre pour m’aider à plaire entant que fille, je n'avais pas d'attirance non plus pour les garçons, j'étais asexué sans envie de partenaire, mes seuls plaisirs étaient de me sentir de l'autres sexe , habillés en fille , vivre en fille,

parvenue à cela ma sexualité se limitait à des plaisirs solitaires .

 

Les jours suivants je ne pensais plus qu’à cela ” sortir en fille ” j’en étais presque à perdre mes amis par mon manque de disponibilité . À chaque ” sortie” comme pour me rassurer, je m’oblige à accomplir un acte nouveau, rentré dans un magasin, m’assoir dans un lieu public, un arrêt bus, achats de vêtements féminins, prendre un café en terrasse !… etc..

 

Aujourd’hui mon côté fille a beaucoup évolué, quelquefois j'aime par la pensé me ramener à cette époque , je me souviens être sans question sur l'avenir de ce trouble que je subissais depuis toujours, ma seule préoccupation c'était de ne rien laisser paraître ! .

 

......Cette sortie et mon plus beau souvenir et aucun autre plaisir n’a pu l’égaler... ” j’avais 17 ans et je commençais à vouloir m’affirmer en fille !

 

 



28/04/2017